40 ans de mandat de maire, 33 ans de mandat de conseiller départemental, 20 ans de mandat de député, candidat à deux élections présidentielles, Jean Lassalle est un témoin majeur de la vie politique française.

C’est LA personnalité que souhaitaient rencontrer les élèves de terminale. Vous trouvez ça étrange ? Pourtant Jean Lassalle et ses « clashs » sont très populaires auprès des jeunes via les réseaux sociaux notamment. Certains sont même venus d’autres établissements pour l’accueillir à son arrivée.

Il faut du temps pour l’amener jusqu’à la salle de conférence, l’homme est chaleureux, il ne refuse pas les sollicitations. Il entre enfin, sa stature ne passe pas inaperçue, tous les élèves se lèvent. Il les remercie de leur invitation, sa voix pose, tout le monde s’assoit. Les élèves sont tout ouïe, les questions peuvent commencer.

Au début timides, les interventions se succèdent et s’affirment, sur des sujets d’actualité telles que la récente montée de violence à Marseille, les méga bassines ou la réforme des retraites, mais également plus générales sur son parcours politique, le financement de ses campagnes présidentielles ou ses idées pour mieux orienter les élèves …

Il répond longuement à chaque question en ponctuant son discours, bien sûr d’anecdotes, mais surtout en affirmant ses convictions, sa vision, et son infatigable volonté de se battre pour ses idées, « tant qu’une once de sang coulera dans mes veines ou jusqu’à ce que vous les portiez à ma place ». Un discours mobilisateur dans lequel il rappelle régulièrement aux élèves qu’ils sont l’avenir, qu’ils seront bientôt amenés à porter des responsabilités, à s’impliquer, à assumer leur part de la chose publique … si ce n’est pas déjà le cas.

Le message est passé. Vu de prêt, le personnage est loin d’être futile, il porte avec force ses convictions. Les regards se croisent, et peuvent diverger mais, Jean Lassalle a su transmettre l’utilité de la mobilisation politique au service de ses idées. Les débats entre élèves se multiplient à la sortie de la conférence … Aristote a raison « l’Homme est par nature un animal politique ».